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Vidéos : polyarthrite et kinésithérapie : explications et exercices (version accessible)

La kinésithérapie : un allié précieux

Michel Thill, Directeur du secteur Kinésithérapie / Ergothérapie

Quand consulter un kinésithérapeute ?

  • Restrictions fonctionnelles :
    • Raideurs articulaires
    • Perte musculaire
  • Douleurs
  • Apprentissage / mise à disposition d‘aides techniques
  • Reprise d‘une activité physique régulière et apprentissage d‘exercices adaptés
  • Pathologies secondaires qui nécessitent une rééducation

Kinésithérapeute = partenaire dans le traitement multidisciplinaire de la polyarthrite

Explications :

Le kinésithérapeute peut être consulté dans des nombreux cas de figures. Ainsi il est possible que votre médecin traitant vous demandera de commencer la kinésithérapie pour directement influencer les symptômes et restrictions causées par la polyarthrite. Comme:

Les restrictions fonctionnelles donc :

  • Les raideurs articulaires
  • Et les pertes musculaires
  • La Douleur

Le kinésithérapeute peut aussi être votre partenaire dans le choix d‘aides techniques adaptées à vos besoins et pour vous apprendre à correctement utiliser ces aides techniques. Il existe en effet un grand nombre d‘aides qui peuvent vous faciliter la vie de tous les jours. Le choix de l‘aide dépendra de vos besoins et le kinésithérapeute pourra vous conseiller quant à ce choix.

Si vous désirez reprendre une activité physique régulière le kinésithérapeute peut vous accompagner pour cette reprise et vous aidera à faire des exercices / du sport adaptés à votre situation personnelle.

Finalement il est possible d’être confronté à une rééducation par le kinésithérapeute en cas de maladies adjacentes comme par exemple une fracture après une chute. Dans ce cas de figure le kinésithérapeute devra aussi prendre compte des restrictions causées par la polyarthrite.

Dans tous ces cas de figures, la kinésithérapie trouve sa place dans le traitement multidisciplinaire de la polyarthrite qui doit avoir comme objectifs primaires:

  • De Réduire la douleur
  • Et d’ éviter le plus possible le développement de raideurs articulaires et des restrictions fonctionnelles

Modalités d‘accès à la kinésithérapie

  • Polyarthrite chronique inflammatoire = pathologie lourde
  • Les frais de kinésithérapie dans le cadre d‘un traitement d‘une pathologie lourde sont opposables à la CNS à 100%
  • Une ordonnance établie par le médecin traitant est indispensable
  • Cette ordonnance donne droit à 64 séances de kinésithérapie opposable à la CNS dans les 12 mois qui suivent la date d‘établissement de l‘ordonnance

Explications :

Comment faire pour profiter d‘une prise en charge par le kinésithérapeute?

Au Luxembourg la polyarthrite chronique fait partie d‘une série de maladies classifiés comme maladies lourdes par la caisse nationale de santé. Ainsi les frais pour les actes kinésithérapique directement lié au traitement de cette maladie pourront être opposés à 100% à la CNS. Dans la plupart des cas de figure ce remboursement se fera moyennant le tiers payant, la caisse remboursera le kinésithérapeute sans qu‘il sera nécessaire d‘avancer les frais. Pour qu‘une personne affiliée au Luxembourg puisse bénéficier d‘un remboursement par la CNS des frais de kinésithérapie, une ordonnance remplie par un médecin selon les modalités prévues par la CNS, est indispensable. Les deux images vous montrent comment ces ordonnances doivent être correctement remplies. Dans le cas de figure d‘une maladie lourde chaque ordonnance donne droit à 64 séances de kinésithérapie qui sont à réaliser dans les 12 mois suivant la date d‘établissement de l‘ordonnance.

Toutes les informations concernant les démarches administratives peuvent être trouvées sur le site de la CNS.

Déroulement des séances de kinésithérapie

Avant de commencer la kinésithérapie il est conseillé de prendre l‘accord de votre médecin traitant

  • 1 ère séance avec bilan
  • Fixer des objectifs pour la thérapie
  • En fonction de ces objectifs et des résultats du premier bilan le kinésithérapeute décidera des différentes techniques kinésithérapiques à appliquer
    • Mobilisation articulaire
    • Musculation
    • Massage et étirements
    • Electrothérapie et Ultrasons
    • Applications thermiques ( Fango, Cryothérapie..)
  • L’éducation thérapeutique prend une place importante dans la rééducation
    • Exercices de mobilisation / étirements
    • Utilisations des aides techniques

Voyons maintenant comment une prise en charge par le kinésithérapeute peut se dérouler.

Même si un accès direct à la kinésithérapie est aussi possible au Luxembourg, cet accès ne donne droit à aucun remboursement par la CNS.  Ainsi, dans le cas d’une polyarthrite il est conseillé de demander l’accord du médecin traitant qui connaît vos besoins et qui pourra vous conseiller de l’utilité et du moment à commencer les séances de kiné.

Les séances de kinés commenceront toujours par une première séance de bilan, pendant laquelle le Kiné peut se faire une idée de vos restrictions, de votre capacité physique et fonctionnelle ainsi que de vos besoins. Les objectifs de la thérapie seront fixés avec vous avant de commencer le  «vrai» traitement. De préférence ces objectifs doivent être mesurable et refléter vos souhaits personnels. Il est aussi important de se fixer des objectifs réalistes/ réalisables pour ne pas être dans l’incapacité d’atteindre vos buts.  Exemple: J’aimerais maintenir le une souplesse articulaire pour conserver une autonomie dans la vie quotidienne. Ou: Dans 3 mois je veux être capable d’augmenter mon périmètre de marche de 100m

Le choix des techniques kinésithérapiques est multiple et se fera par la suite en fonction des objectifs fixés et des résultats du bilan.  Voici quelques exemples de techniques et appareils qui peuvent être utilisés lors des séances:

La Mobilisation articulaire qui cible à conserver une souplesse articulaire et qui peut aussi réduire la douleur

La Musculation: Un maintien de la force musculaire est essentiel pour éviter une diminution de vos capacités fonctionelle et physique ainsi q‘une perte d‘autonomie.

Les Massages et étirements qui peuvent être efficaces dans la réduction de la douleur et préparer la musculuture avant des mobilisations articulaires. En même temps les massages permettront de vivre un moment de détente et de relaxation.

Electrothérapie et Ultrasons sont des thérapies qui peuvent positivement influencer la douleur et qui trouvent souvent leur application dans des phases plus aiguës

Applications thermiques ( Fango, Cryothérapie..). L‘application de chaleur et de froideur par différents moyens, sont des techniques courantes dans le traitement de la polyarthrite. De façon très générale l‘ application d‘une froideur serait plus à envisager dans des phases aiguës et la chaleur dans des phases chroniques.

L’éducation thérapeutique prendra une place importante dans la rééducation. En faite le succès de la kinésithérapie est toujours dépendant de votre volonté de continuer à s’autorééduquer. C’est pourquoi le kinésithérapeute consacra une partie de son temps pour répondre à vos questions et pour vous apprendre des exercices que vous pouvez faire sans votre thérapeute.

Exemple de deux exercices : Mobilisation genou et cheville

Voici à titre d’exemple deux exercices très simples que vous pouvez faire chez vous. Le premier exercice vise à mobiliser les articulations du genou et de la cheville. En même temps que vous mobilisez ces deux articulations vous allez solliciter votre quadriceps qui est un muscle essentiel pour le contrôle du genou lors de la marche.

  1. Assis sur une chaise le dos droit et les pieds par terre, commencez par tendre un genou.
  2. Maintenez le genou tendu et essayez de tendre votre pied le plus possible
  3. Le pieds tendus au maximum tirez vos orteils vers vous le plus loin possible
  4. Relâcher votre pied et pliez votre genou pour revenir dans la position initiale
  5. Répétez cette combinaison de mouvements au moins dix fois pour chacune de vos jambes

Exemple de deux exercices : Mobilisation poignet et doigts

Ce deuxième exercice est un exercice de mobilisation du poignet et des articulations des doigts en se servant d‘un principe biomécanique que nous appelons effet ténodèse. Toute extension complète du poignet facilite automatiquement une fermeture vos doigts alors qu‘une flexion complète du poignet n‘est possible que si les doigts commencen à se tendre. Pour pouvoir développer une force maximale de fermeture des doigts, une extension associée du poignet est indispensable.

  1. Asseyez vous à côté d‘une table. Votre coude est pliè à 90 degrès et prend appui sur la table. Votre poignet est relâché et „tombe“ en avant. Vos doigts sont relâchés et se trouvent dans une position d‘extension
  2. Effectuez un mouvement d‘extension du poignet en fléchissants les doigts pour former un poing. En fonction de la difficulté que vous ressentez vous pouvez faire cette étape en vous aidant de la main opposée comme le montre les images ou  sans vous aider par l‘autre main.
  3. Maintenez le poings fermés pendant 3 secondes en exercant une légère force de fermeture
  4. Rélâchez et faites tomber le poignet en avant. Ce mouvement va entraîner une ouverture de la main, donc une extension de vos doigts
  5. Revenez dans la position initiale
  6. Répétez cet exercice au moins dix fois par côté

Kinésithérapie : quelques principes de base

  • Le kinésithérapeute peut adapter le traitement à tout moment en fonction de la situation articulaire, des capacités physiques et des maladies secondaires du patient
  • Signalez toute douleur à votre kinésithérapeute qui adaptera le traitement
  • Le kinésithérapeute vous aidera à définir les types d’exercices et la fréquence d’entraînement adapté à vos besoins individuels
  • Vous êtes le principal acteur ! Les exercices appris devront être faits sur base régulière pour vous aider à maintenir / améliorer les capacités physiques et à ralentir le développement de raideurs articulaires.

Explications :

La polyarthrite est une maladie à caractère évolutif, l’état du patient atteint d’une polyarthrite peut donc changer d’une journée à l’autre. Dans les poussées aiguës les douleurs et les raideurs articulaires sont par exemple plus importantes. Ces changements souvent rapides et inattendus demandent au kinésithérapeute d’adapter le choix de ses techniques en fonction de la situation articulaire et des capacités physiques actuelles. En même temps des troubles non directement en relation avec la polyarthrite comme par exemple une nuit sans sommeil  doivent être considérés pour choisir le bon traitement. Ceci explique pourquoi il est important de signaler toute douleur ou autre sensation inhabituelle ressentie pendant ou après une séance de kiné  à votre thérapeute.  Le kinésithérapeute vous proposera un traitement et des exercices qui s’orientent toujours à votre état actuel. Pour que la thérapie puisse avoir du succès, il est important de suivre les conseils de votre kiné et surtout de faire les exercices régulièrement chez vous  en absence du kiné.

Kinésithérapie et activité physique

  • Une activité physique régulière peut ralentir l’évolution de la maladie et améliorer les capacités physiques
  • Le kinésithérapeute peut aussi être un allié dans la reprise d’une activité physique adaptée à vos besoins
  • Quelques règles pour toute activité physique:
    • Avant de commencer une activité physique il est recommandé d’en parler à votre médecin traitant
    • Ne pas pratiquer une activité physique en cas de poussée
    • Respecter la douleur:
      • Arrêter l’activité en cas de douleur
      • Une douleur qui persiste plus de 2 heures après un entraînement est signe d’une activité trop intense
    • La fréquence, l’intensité et la durée de l’activité / des exercices doivent s’adapter à l’évolution de la polyarthrite et à vos capacités physiques
    • Les pauses sont importantes
    • Si vous avez un doute pour un exercice ou si vous percevez des douleurs / sensations inhabituelles il est important de le signaler au kinésithérapeute et/ou à votre médecin traitant

Explications :

Une activité physique régulière vous aidera à diminuer la douleur, a améliorer votre souplesse articulaire, augmenter votre autonomie fonctionnelle et à mieux contrôler votre poids. Toute exercice régulier contribue donc à une amélioration de votre qualité de vie.  Comme je l’ai déjà mentionné au début de cette présentation, le kinésithérapeute peut aussi être un conseiller important si vous désirez reprendre ou commencer une telle activité. Voici quelques règles très générales pour toute activité physique. Avant d’augmenter votre activité sportive il peut être utile de demander l’avis de votre médecin traitant. Celui ci a connaissance de votre dossier médical et pourra si nécessaire vous rendre attentif à des contre-indications à respecter dans votre cas précis. Dans le cas d’une poussée active l’activité physique est déconseillée. Quand vous faites du sport écoutez votre corps. Si vous percevez une douleur en vous exerçant, essayez de diminuer l’intensité, de changer ou d’arrêter l’exercice. Des douleurs causées par une activité et qui persistent plus de deux heures après l’activité, sont un signe claire d’une activité trop intense. Il est d’une grande importance de penser à faire des pauses régulières aussi bien pendant une activité physique prolongée qu’ entre deux séances d’activités. Le kinésithérapeute ou votre médecin traitant peuvent vous aider à tout moment si vous avez un doute par rapport à des douleurs ou d’autres sensations inhabituelles.

Pour finir : quelques conseils

  • Soyez toujours à l’écoute de votre corps
  • Faites du sport régulièrement
  • Ne vous comparez pas à d’autres personnes
  • Optez pour des exercices hétérogènes de façon à travailler toutes les articulations et surtout pour des exercices qui répondent à vos besoins
  • Dans des phases aiguës de la maladie, pensez à faire des mobilisations douces de toutes vos articulations pour freiner le développement de raideurs articulaires
  • Pensez aux aides techniques adaptées dans la vie quotidienne
  • Profitez de l’équipe multidisciplinaire qui vous accompagne pour poser les questions qui vous tiennent au cœur

Explications :

Pour finir cette présentation voici quelques conseils très généraux

Soyez toujours à l’écoute de votre corps. Personne ne connaît mieux votre corps que vous même. Il est important d’être attentif à tout changement comme: des douleurs, des mobilités articulaires réduites, des fatigues corporelles, des capacités physiques réduites…. Tous ces changements peuvent être des informations utiles pour le kinésithérapeute et votre médecin traitant. N’hésitez donc pas de leur faire part de vos constats. Sans votre aide et en absence de ces informations le kinésithérapeute ne pourra pas adapté son traitement correctement à vos besoins.

Même si je l’ai déjà dit, je tiens à répéter qu’une activité physique régulière est un des piliers importants d’une amélioration de qualité de vie. De façon très générale pour un adulte entre 18 et 64 ans l’organisation mondiale de santé recommande 150 minutes d’activité d’endurance d’intensité modérée par semaine et des exercices de renforcement musculaire faisant intervenir les principaux groupes musculaires sur aux moins deux jours par semaine. Pour des adultes à partir de 65 ans ils  précisent que des personnes âgées qui ne peuvent pas  pratiquer la quantité recommandée d’activité physique en raison de leur état de santé,  devraient être aussi actives physiquement que leurs capacités et leur état le leur permettent. Les personnes âgées dont la mobilité est réduite devraient aussi pratiquer une activité physique visant à améliorer l’équilibre et à prévenir les chutes au moins trois jours par semaine.

N’essayez surtout pas à vous comparer à d’autres personnes. Souvent un patient nous pose les questions: Est-ce que mes capacités physiques correspondent à la norme et est-ce que vous pouvez me dire combien d’exercices il faut faire au minimum. Il s’agit de deux  questions auxquelles on ne peut pas répondre. L’évolution de la polyarthrite est différente d’une personne à l’autre il est donc impossible de donner une intensité ou des fréquences généralisés pour les exercices et il est inutile d’essayer de se comparer à une norme.

Pensez à opter pour des exercices variés. Ceci dans une optique de solliciter le plus possible différentes groupes musculaires, de mobiliser toute les articulations et d’éviter des fatigues et des surcharges de certains groupes musculaire. Encore une fois il n’existe pas d’exercice particulièrement adapté à chaque patient mais il faudra plutôt en individuel décider des exercices que vous peuvent être le plus utiles.

Si dans les poussées il n’est pas recommandé de faire des activités physiques il est d’autant plus important de continuer à mobiliser sans effort et sans douleur vos articulations. Pensez donc de changer de position régulièrement et de bouger articulation par articulation sans résistances. Ainsi vous pouvez par exemple fermer la main et l’ouvrir à plusieurs répétitions. En cas de douleurs trop intense une main peut accompagner l’autre. Tendre et fléchir votre genou en assis sur une chaise en est un autre exemple.

Si vous rencontrer des difficultés à effectuer certaines tâches de la vie journalière ou simplement si vous voulez soulager vos articulations, pensez aux nombreuse aides techniques qui existent. Si pour certains de ces aides il s’agit  d’équipement médicaux qui se commandent par des fournisseurs spécialisés, un grand nombre peut être acheté dans vos commerces habituels. Ouvre boîte de conserve, Enfile bouton, éplucheur ergonomique, aide à la marche adaptée …. Ne sont que quelques exemples d’aides techniques utiles

Finalement je tiens à profiter de cette présentation pour vous inciter à vraiment posez toutes vos questions au professionnels de santé de l’équipe multidisciplinaire qui vous accompagnent. C’est en apportant des réponses à ces questions qu’ils peuvent vous aider à adapter le traitement à vos besoins.

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