D’ici 2050, la santé de précision fera partie de nos procédures de soins de santé courantes. Le mot « médecin » désignera tout type de prestataire de soins de santé, y compris des thérapeutes, des psychologues, des soignants, etc., car chacun d’entre eux travaillera dans un cadre interdisciplinaire pour fournir au patient des soins de santé assistés par les technologies numériques.

Nous ne ferons plus de distinction entre les données médicales générées dans le cadre de projets de recherche clinique menés par des chercheurs et les données médicales enregistrées lors de votre visite chez le médecin. Toutes les données médicales seront conservées dans des dossiers de santé électroniques centrés sur le patient et seront donc accessibles à toute personne impliquée dans le processus des soins de santé (patients, prestataires de soins de santé, mutuelles) ainsi qu’aux chercheurs qui sont les moteurs de l’innovation médicale.

Les données du monde réel proviendront désormais de toutes sortes de capteurs, d’applications pour smartphones, de traceurs de localisation, de systèmes de surveillance et même des réseaux sociaux. Elles permettront aux algorithmes intelligents (également appelés « intelligence artificielle ») de mieux prédire l’évolution des maladies et de poser un diagnostic, mais aussi d’améliorer l’individualisation des décisions de traitement et de suivre des paradigmes. Le travail des médecins aura beaucoup changé en raison de cette disponibilité de données du monde réel et de nombreux types d’algorithmes qui améliorent la transparence entre médecins, patients et autres parties concernées.

La présence de données du monde réel centrées sur le patient aura également une incidence sur la manière dont les médecins et les patients sont impliqués dans la recherche et l’innovation. Les patients pourront participer ainsi au développement de nouveaux services numériques. Les données enregistrées à ces occasions serviront de base à l’innovation et au perfectionnement des services. En même temps, les médecins enregistreront leurs propres données. Ils feront ainsi, eux aussi, partie intégrante de la recherche et appuieront l’innovation et le contrôle de la qualité des soins de santé.

La médecine ne sera plus basée sur des données uniquement, mais se fondera sur la valeur apportée au patient. Les données serviront à l’innovation, à l’évaluation et au contrôle de la qualité. L’accès aux données sera désormais l’un des moteurs et l’un des points de contrôle les plus importants.

Pour en savoir davantage sur ces aspects, rendez-vous sur le site-web du livre « Precision Health », développé sur l’initiative de l’Association des Ingénieurs et Scientifiques du Luxembourg par le Luxembourg Institute of Health (LIH), en étroite collaboration avec le Service de Coordination de la Recherche et de l’Innovation pédagogiques et technologiques (SCRIPT).