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Vidéo : le diabète (version accessible)

Bonjour, je suis le Docteur Roger Wirion, diabétologie aux Hôpitaux Robert Schuman.

Le thème de la journée mondiale du diabète 2017 porte sur « les femmes et le diabète ». Pourquoi ce thème est-il important à aborder et comment les femmes sont-elles concernées par la maladie ?

Il existe plusieurs types de diabète, quelle est la différence entre chaque type ?

Alors il y a deux mondes disons pour faire simple. Il y a trois types. Il y a le diabète de type 1, qui est une maladie auto-immune donc on ne sait pas prévenir et qu’on ne sais pas  dépister avant. Et puis il y a le diabète de type 2 qui est une maladie en partie conditionnée par l’environnement pa rce que nous faisons. Et également on peut prévenir un peu la maladie en intervenant. Et puis le diabète gestationnel qui est un diabète qui apparaît pendant la grossesse. Il y a maintenant d’autres formes de diabète, mais je pense qu’ils sortent un peu du cadre de ce que on va discuter aujourd’hui.

Quels sont les facteurs de risque et les groupes de personnes particulièrement à risque ?

Les diabètes de type 2, cette maladie auto-immune, on sait pas la prévenir. On ne sait même pas le dépister. Donc cette maladie qui vous tombe dessus, il n’y a rien à faire. Le diabète de type 2, c’est une maladie qui est plus fréquente quand on a déjà dans la famille des gens qui ont cette maladie. Donc on sait déjà si les parents ou aussi un frère est atteint ou une soeur, que le risque est plus important de développer la maladie. Ensuite, il y a le surpoids et l’inactivité physique. Ce sont les facteurs de risque, donc si on a des glycémies limites, on encourage les gens à perdre du poids et à augmenter leur activité physique parce qu’évidemment, leur génétique – qu’ils ne savent pas influencer  – va influencer l’environnement de diabète.

Quels sont les bons gestes à adopter pour prévenir un diabète ?

Et puis surtout augmenter l’activité physique est la recommandation. Faire 10 000 pas par jour, ce qui correspond à peu près à 5km de marche. Evidemment, on ne demande pas aux gens de devenir tout à coup des sportifs mais on leur demande de prendre des escaliers plutôt que l’ascenseur et puis de faire un peu les trajets courts au moins à pied.

Quelles sont les dernières innovations technologiques ou scientifiques qui facilitent la vie des diabétiques ?

Je crois que la grande innovation, d’un point de vue surveillance, c’est maintenant le système de capteurs qui mesurent le glucose. Ca permet aux patients traités par insuline à injections multiples d’avoir tout le temps la possibilité de vérifier leur taux de sucre et de corriger éventuellement. Surtout de prévenir les hypoglycémies, ce qui est un grand confort. Egalement de voir comment le sucre a évolué sur les 8 dernières heures puisque l’appareil enregistre toutes les valeurs sur 8h. Ca permet, par exemple, de dépister les hypoglycémies nocturnes qui ne sont pas ressenties par le patient. Pour moi, c’est vraiment une avancée. Je pense qu’il y aura dans le même ordre d’idées d’autres appareils qui vont transmettre en direct parce que dans le système actuel, il faut aller chercher les résultats. Maintenant, il y aura des systèmes qui vont directement transmettre et on pourrait mettre des alarmes qui permettent par exemple de réveiller le patient quand il descend trop bas.
Ensuite, dans l’avenir, et ça c’est pas un avenir trop lointain, je pense, qu’il y aura la boucle fermée. C’est à dire, il y aura le capteur qui sera lié à une pompe à insuline et donc le capteur va informer la pompe qui a un programme et qui va donc infuser de l’insuline en fonction de ce que le capteur mesure. Je pense que ce sera dans les deux, trois années à venir qu’on aura ce genre de système. Ca concerne le diabète de type 1 qui est quand même le diabète le moins fréquent. Pour le diabète de type 2, on a surtout de nouveaux médicaments. On a de nouvelles options thérapeutiques qui ne permettent malheureusement toujours pas de préserver la cellule bêta parce que ça c’est le problème. Le diabète de type 2 évolue lentement au fil des ans quand même vers la carence en insuline et la nécessité de faire des injections. Mais on a quand même des médicaments meilleurs qui permettent probablement de retarder le moment de la carence où il faut avoir recours à l’insuline. Donner un meilleur confort aux patients, parce que c’est sûr que passer à l’injection, ça nécessite une auto surveillance. Ca nécessite quand même beaucoup plus de contrôle et ça expose au risque d’hypoglycémie. Le passage à l’insuline est toujours une étape difficile pour le diabétique de type 2.

Quels seraient vos conseils pour mieux vivre avec son diabète ?

Pour mieux vivre avec son diabète, il faut assurer un contrôle et disons avoir une éducation qui permette de répondre à ce qu’on mesure. Donc on une une clinique du diabète ici aux Hôpitaux Robert Schuman où cette éducation est assuré et je crois que c’est vraiment des éléments clés pour bien prendre en charge de diabète. Alors évidemment il y a le caractère des gens et des gens qui sont très professionnels donc ils font beaucoup de contrôles, et malgré tous ces contrôles, ne sont jamais satisfaits de leurs résultats. Il reste malheureux malgré de nombreux contrôles et à ceux qui ne contrôle pas du tout disons qu’ils se sentent probablement bien jusqu’à l’arrivée des complications. C’est à ce moment là où il est vraiment trop tard et où ils commencent à voir une série d’ennuis de santé. Donc il faut trouver le juste milieu. Ce serait celui qui mesure de façon correcte les nouveaux systèmes permettant une mesure facile. Ceux qui se piquent aux doigts, c’est amplement suffisant. Donc on n’a pas besoin d’en faire plus pour bien contrôler. Ce qu’il faut savoir, c’est ce qu’on va faire avec les résultats et c’est pour ça que l’éducation est importante et ça permet à ce moment là aux gens de bien adapter leur glycémie. Ca leur donne une satisfaction et comme ils préviennent également les complications, je pense qu’ils peuvent très bien vivre avec leur maladie.

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