Vidéo : témoignage d’un proche d’une patiente atteinte du cancer (accessible)
Quelles étaient vos peurs, vos appréhensions ?
Quel fut l’impact dans votre relation de couple ?
Comment l’avez-vous accompagnée dans son parcours ?
Alors pour accompagner ma femme j’étais présent en fait donc il faut être présent. Moi de mon côté, c’était adapter mes congés aux moments difficiles où il y a les traitements, que je sois présent. C’est être fort par rapport à la personne qui a la maladie et qu’elle puisse se reposer sur vous et c’est plein de petites choses. J’ai une anecdote un peu rigolote, c’est quand elle a commencé ses traitements c’était difficile pour elle, elle a commencé la chimio moi je fumais, j’ai dit « ben j’arrête de fumer ». Je t’aide de mon côté un peu même si ça n’a rien à voir mais voilà tu vas vivre une épreuve, je vis mon épreuve à mon échelle mais je t’accompagne. Le tout c’est d’être présent et tout le long du parcours.
Il y aura des sentiments de peur etc qui vont apparaître et il faut être présent vis-à-vis de sa compagne, de la personne malade pour dire « ben attend je crois savoir ce que tu veux et c’est moi qui vais poser la question ». L’accompagner, sentir les choses et des fois la personne est démunie et du coup il faut être là pour poser les questions à sa place. Ce soutien est vachement important et parce qu’on partage quelque chose et on n’est pas tout seul contre la maladie. Cette saleté de maladie et c’est pour ça que la présence du conjoint, la présence de l’entourage en règle générale pour moi est très important. C’est comme ça qu’on a réussi. C’est de pouvoir surmonter les choses et aller de l’avant pour être plus fort par rapport à cette maladie.
Comment avez-vous informé votre entourage ?
L’annoncé on a été transparente. On est, ma femme et moi, de nature très transparente. On ne cache pas les choses et je sais pas si c’est la bonne solution mais ce qui est certain, c’est que d’une part il y aura des signes visibles parce que il y aura la perte des cheveux, il y aura des choses comme ça et moi j’ai toujours la philosophie de parler de n’importe quoi. Cette personne pourra vous donner des conseils même si s’il n’est pas dans la situation. Mais c’est bien de partager, ça fait une thérapie de pouvoir en parler à son entourage. Donc je pense qu’il ne faut pas garder les choses pour soi, il faut le partager. De temps en temps, il va avoir en fait des petits des micros solutions qui vont apparaître. La belle mère qui va pouvoir garder les enfants comme ça on va pouvoir se consacrer à sa femme par exemple. Je pense qu’il faut être très transparent et je vais renforcer l’idée parce qu’on a des enfants et donc moi ma priorité dans l’éducation de mes enfants c’est de dire la vérité, pas de mensonge.
Dès qu’on a eu le diagnostic des que, en fait, il y avait différentes étapes : la chimiothérapie, la radiothérapie, la perte de cheveux et c’est des choses qui sont marquantes pour les enfants. On les a préparés, on a discuté, on a été à l’écouté des cauchemars qu’ils pouvaient avoir et qui dans un premier lieu mais n’avaient aucun lien par rapport à la maladie de la maman. Il faut être à l’écoute de tous et il faut être transparent et surtout vis-à-vis des enfants. On peut pas mentir à un enfant, il voyait les choses, il ressentait les choses. L’entourage proche c’est pareil donc il faut pouvoir dire les choses. Il ne faut pas se cacher en fait. La maladie elle est là. C’est pas parce que vous allez là cacher qu’en fait elle va disparaître. Donc voilà ma femme et moi on a tout dit à n’importe qui quand elle nous questionne.