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Vidéo : témoignage patient : prothèse du genou (version accessible)

Prothèse du genou : le témoignage de deux patients

Je m’appelle Erin Nau, je suis âgée de 69 ans, je suis mariée, j’ai deux enfants et j’ai été infirmière anesthésiste.

Mon nom est Marc Bernard, j’ai 70 ans, je suis retraité, j’étais enseignant.

Quand et comment votre maladie s’est manifestée ?

Aviez-vous entrepris des démarches non chirurgicales auparavant ?

Oui, j’ai remarqué depuis 2012 que je n’arrivais plus à bien marcher. C’était d’abord le genou droit qui me faisait vraiment mal. J’utilisais beaucoup le genou gauche en me penchant, donc il a aussi commencé à me faire souffrir. J’ai vu des kinésithérapeutes de plus en plus régulièrement et pris des anti-inflammatoires contre la douleur et fait des piqures dans les genoux. Les médicaments ont aidé pour les genoux mais me faisaient du tort à l’estomac. J’ai eu des problèmes d’estomacs et prendre des médicaments supplémentaires. C’est à ce moment que j’ai décidé de consulter un médecin.

Qu’est-ce qui vous a amené à prendre la décision de vous faire opérer ?

Je suis une personne active, je ne veux pas rester à la maison assise dans un fauteuil. Je me suis engagée pour suivre des cours du soir et je fais partie d’un groupe d’accordéonistes luxembourgeois. Nous avons 2h de répétition par semaine et des concerts toute l’année. J’ai toujours eu du mal pour marcher et jouer car je ne me sentais pas bien et les genoux me faisaient mal. Le pire était de rester longtemps assise et de me lever ensuite. Je suis donc allée chez le médecin, j’ai fait des radios et nous avons décidé d’une opération. Le médecin m’a proposé de faire les deux genoux en même temps afin de bien redresser les jambes.

Quels conseils ou recommandations donneriez-vous à l’entourage d’une personne qui va se faire opérer du genou pour faciliter son séjour à l’hôpital, puis la reprise du quotidien ?

Etre présent. Mon mari et mes enfants étaient toujours présents. J’ai choisi une période sans occupations pour être plus tranquille pour l’opération. Les visites de mon entourage m’ont beaucoup aidé. J’ai reçu des fleurs et des visites des autres musiciens. Avant l’opération, il ne faut pas trop en parler à son entourage éloigné car les gens disent « et si ça ne fonctionne pas ». J’avais mal et je voulais ne plus avoir mal donc je n’écoutais pas. Ma recommandation serait de ne pas trop étouffer la personne qui va se faire opérer mais d’être présent si elle en a besoin. Par exemple, avoir beaucoup de glace à mettre sur la plaie et avoir quelqu’un qui peut apporter de la glace. Mon mari m’a beaucoup aidé. Le fauteuil où l’on doit s’assoir doit être bien et il faut allonger ses jambes pour aider le gonflement à diminuer et la glace reste mieux sur le genou. Il faut aussi enlever les tapis qui gênent et les jouets des enfants. Ma maison n’a pas d’escaliers, uniquement pour monter à la chambre mais ça allait très bien avec les béquilles. Je montais aussi des escaliers à la clinique. Dès mon retour à la maison, j’allais à la rééducation 3x par semaine, ça m’a beaucoup aidée. Il ne faut pas avoir peur de faire quelque chose. J’ai été opérée le 26 avril. Mi-mai, j’ai planté mes fleurs et travaillé dans le jardin. Un mois après l’opération, je suis allée à une répétition de musique. Un mois plus tard, j’étais prête pour aller jouer un concert avec le groupe, ce qui m’a donné de la force pour aller de l’avant.

Avez-vous changé votre hygiène de vie suite à l’opération, comme par exemple au niveau de l’alimentation, de votre hydratation, de vos activités physiques… ?

Mon alimentation avant l’opération n’était plus la même à cause des médicaments que je prenais pour la douleur, j’avais des problèmes d’estomac. J’ai essayé d’avoir une alimentation saine avant et après l’opération car c’est important. Boire beaucoup également. Je ne bois pas d’alcool. Concernant mes activités, je n’arrivais plus à les faire aussi bien, comme marcher ou rester debout était très douloureux. J’étais donc beaucoup assise avant l’opération. Après l’opération, je pouvais remarcher et faire beaucoup de chose et je m’engageais plus dans la vie de tous les jours. La musique m’a beaucoup aidée, l’accordéon était un médicament pour aller mieux rapidement.

Quelles étaient vos questions concernant l’opération et les complications éventuelles ?

Je suis infirmière anesthésiste donc je connais bien les risques des opérations. Mais je voyais ma vie avant l’opération qui n’était plus aussi bien. Je ne pouvais plus faire beaucoup de choses que j’aimais et j’envisageais, après l’opération, de reprendre tous mes hobbies : marcher, travailler dans le jardin, jouer de la musique, sans avoir des inconvénients et vivre une vie normale.

Qu’avez-vous amené à l’hôpital ?

Avez-vous emporté de quoi vous occuper pour votre séjour à l’hôpital ?

J’ai tout d’abord ramener de la bonne volonté pour être guérie. Des vêtements légers car nous sommes beaucoup dans le lit, des béquilles pour marcher et une chemise de nuit très pratique avec une robe de chambre pour se déplacer dans les couloirs. J’ai aussi pris mon téléphone pour écouter de la musique, j’avais la télévision pour regarder les nouvelles et les visites quotidiennes de mon mari, mes enfants et mes amis. Ça m’a beaucoup aidée. Pendant le séjour à la clinique, on n’a pas besoin de beaucoup de chose car on est très fatigué et le kiné vient tous les jours faire des exercices. Il faut marcher dans les couloirs et ça nous occupe beaucoup.

Avez-vous réaménagé votre logement (tapis antidérapants,…) pour la période après l’opération ?

On a réaménagé un peu : on a enlevé les tapis. Nous avons mis un rehausseur aux toilettes, ça fait moins mal de s’assoir. Notre douche est au ras du sol mais nous avons mis un tapis antidérapant. Pour la cuisine, il n’y avait pas de soucis car mon mari était toujours à côté. C’est important d’avoir un fauteuil pour allonger les jambes et éviter qu’elles gonflent et poser plus facilement la glace dessus. Il est important de changer très souvent la glace. Mon mari s’en occupait très bien, même la nuit car c’est contre l’inflammation et antidouleur.

Quelles étaient vos questions concernant l’anesthésie ?

Pour moi, il n’y avait pas de problèmes concernant l’anesthésie car je travaillais dans ce domaine. Je me suis quand même questionnée sur l’anesthésie générale pour ne pas être stressée pendant l’opération. Je connais les risques de l’anesthésie mais ça ne m’a pas fait peur car je sais que le personnel et les médecins font très bien leur travail.

Comment s’est déroulé le jour de votre opération ?

Je suis arrivée à l’hôpital la veille au soir. J’ai eu la visite du médecin et de l’anesthésiste. Je me suis rasée complètement jusqu’à la taille, j’ai pris une douche avec un savon désinfectant la veille au soir et le matin de l’opération. On est venus me chercher pour m’amener dans la salle d’opération. J’ai beaucoup parlé avec les médecins de leur travail. Le médecin m’a donné un cocktail, j’ai bien dormi et je me suis réveillée en salle de réanimation.

Je suis venu lundi soir en admission et j’ai été opéré vers 11h le mardi. On m’a demandé de ne rien manger et j’ai été opéré tout de suite. J’ai eu une péridurale, donc une anesthésie locale et on m’a amené dans la salle d’opération. Tout le monde était affairé autour de moi, une dizaine de personnes, des docteurs et anesthésistes qui m’ont demandé si tout allait bien et je me suis fait opérer. J’ai remarqué le robot et le grand écran et après la péridurale, après 10 minutes, mes jambes étaient totalement endormies. On m’a donné un dernier calmant et les 2-3 heures sont passées comme un coup de vent. J’ai été mis en salle de réveil et j’ai constaté la présence d’un kiné qui faisait des mouvements avec ma jambe. On m’a ensuite amené dans ma chambre vers 17h, 17h30.

Comment se sont passés les jours suivant l’opération ? Douleur, autonomie… ?

Avez-vous reçu des soins particuliers : kinésithérapie par exemple ?

Qu’est-ce qui vous a le plus rassuré ?

Mon mari était à côté de moi, c’était rassurant. Je dormais et j’avais une perfusion et une pompe par laquelle passent les médicaments par la douleur. Elle est programmée spécialement. Je suis restée en salle de réanimation jusqu’au lendemain. On m’a lavée et installée, et je suis retournée dans ma chambre. Les infirmières m’ont fourni tout ce dont j’avais besoin et je dormais beaucoup. Le kiné est venu le premier jour pour faire des exercices dans le lit avec mes jambes. Le médecin qui est venu me faire les soins me disait de bouger les orteils et j’étais rassurée de voir qu’ils bougeaient et que le travail à faire devait venir de moi. Le kiné venait tous les jours pour marcher dans la chambre, dehors avec les béquilles. Le 3ème jour, il faisait chaud donc je suis descendue seule dans la cour et je suis rentrée. J’étais satisfaite et rassurée que l’opération se soit bien passée. Après une semaine, je suis rentrée à la maison et j’allais à la réa clinique 3x par semaine pour faire des exercices pendant 3h. 1h d’ergothérapie, 1h de kinésithérapie et 1h de natation une fois la plaie guérie.

Je suis retourné dans ma chambre vers 17h, il y avait ma femme, ce qui m’a rassuré. On m’a donné un baxter avec un médicament antidouleur et une pompe que je pouvais régler moi-même. Lorsque mon genou s’est réveillé j’avais un peu mal, mais vers 19h, on m’a emmené un petit repas. Gourmand comme je suis, je me suis levé et j’ai bien mangé le repas mais je ne vous recommande pas de le faire car j’ai vomi mon repas 2h après. La nuit s’est bien passée, hormis un problème pour uriner. On m’a dit que c’était dû à la péridurale et que ça n’allait pas durer plus de quelques heures. Finalement la première nuit s’est bien passée. Le lendemain il y avait des infirmières autour de moi pour me demander si j’avais mal et je me sentais bien. J’ai pu marcher avec des béquilles et j’ai même essayé l’escalier, je me sentais très bien. De sorte que le jeudi je pouvais déjà rentrer chez moi. Je ne suis resté que deux jours à l’hôpital et je m’y sentais aux petits soins. Je profite de cette occasion pour remercier le personnel et toute cette équipe de teamwork qui est vraiment excellente.

Qu’est-ce que la rééducation vous a apporté ?

La rééducation m’a fait énormément de bien. D’abord car on m’a montré les gestes que je pouvais faire et on m’a beaucoup encouragée pour faire les exercices. Ils ont marché avec moi dehors, sur des pierres, sur du bois, pour réhabituer le genou pour se plier et marcher. La gymnastique dans l’eau était aussi bénéfique pour les articulations et c’était spécialement pour les opérations. La rééducation n’est pas seulement les 3h 3x par semaine avec les kinés mais des exercices à la maison comme du vélo, pour être toujours en mouvement. Ma fille m’a acheté un home trainer à poser par terre pour que je puisse faire les mouvements de jambes mêmes assise dans le fauteuil. Tout le monde doit poursuivre la kiné pour que l’opération soit un succès.

Comparaison du « avant » (avec douleur) et « après » (vivre avec une prothèse du genou), qu’est-ce qui a changé pour vous ?

Avant l’opération, j’étais déprimée à cause de la douleur car je ne pouvais plus faire les choses que j’aimais et je n’étais pas bien dans ma peau. Ce n’était pas bien pour mon entourage non plus qui a dû me supporter mais ça n’allait plus. J’ai donc décidé de me faire opérer. Après l’opération, c’était un renouveau. J’étais bien, je faisais ce que je voulais, je pouvais m’engager dans plusieurs choses, je pouvais jardiner, marcher, faire du vélo, de la natation. J’étais plus intéressée et plus contente de faire des activités.

Avant, j’avais toujours mal au genou et essentiellement la nuit. Je me réveillais la nuit, j’avais mal au genou qui était enflé et très chaud et je voyais que quelque chose n’allait pas. Mi-août, j’ai eu comme un blocage, je ne pouvais presque plus bouger le genou. Ça me faisait très mal, j’ai été à l’hôpital en urgence et suite à des radios, le médecin a conseillé une opération. Ils nous a rassuré ma femme et moi, nous a proposé plusieurs sortes d’opérations en expliquant les avantages et désavantages. J’étais tout de suite décidé de faire quelque chose. Je suis très content d’avoir fait cette Mako-plastie car je suis désormais aux anges et très bien. J’avais des problèmes de genou et il fallait faire quelque chose car je ne pouvais plus bouger mon genou. Maintenant, je gagne en autonomie et j’ai gagné 10-15 ans de ma vie car je peux tout faire. Je peux aller nager, faire de l’équitation, de la marche, je suis très content.

Dernier conseil, que diriez-vous à quelqu’un qui doit se faire opérer du genou ?

N’ayez pas peur, prenez votre courage en main et allez-y. Ce qui m’a aidé c’est la confiance entre le médecin et les patients. Dès la première consultation le médecin m’a donné son numéro de téléphone afin que je puisse le contacter si j’avais besoin. C’était très rassurant de savoir qu’il était présent si ça n’allait pas. Essayez de créer une confiance avec votre médecin car c’est lui qui fait l’opération mais c’est à vous de faire le travail post-opératoire. Il peut y avoir des questions et des problèmes et vous savez que vous avez quelqu’un que vous pouvez contacter. Il est aussi important de continuer la kiné et le travail car le médecin a bien fait son travail et c’est à vous de faire la suite, pour ne pas que le travail du médecin ne vaut rien. N’ayez pas peur car ce que vous avez vécu avant l’opération changera après. Vous serez plus actif dans la vie sociale et vous pourrez faire plus de choses.

Si vous avez vraiment mal au genou, je me permets de vous proposer d’aller voir à votre médecin, qui suite à des radios vous indiquera l’état de vos genoux. Si besoin, n’hésitez pas à vous faire opérer. C’est léger et vous n’aurez plus de problèmes de genoux par après. Je dirais même que j’ai de meilleurs genoux maintenant que la plupart des gens. On n’a rien changé à la maison après l’opération et il n’y a plus de cicatrices après 3-4 semaines. Il n’y a pas de grande douleur, voire pas de douleur du tout. Vous avez un hôpital de luxe avec des supers médecins et toute une équipe. Il y a de plus en plus de gens étrangers qui viennent d’ailleurs se faire soigner ici.

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