HopitalKirchberg_Depression_Faussescroyances

L’implication de la famille dans le processus thérapeutique permettra un changement du point de vue de chacun sur la maladie, sur ses conséquences et ses causes. C’est également la possibilité de renfoncer les compétences et les ressources des familles. Ce travail peut être un levier dans le suivi des patients, avec l’objectif de faire apparaitre une dynamique nouvelle de compréhension de la maladie, une relecture des relations familiales, qui permettra au patient d’aller vers une qualité de vie meilleure.
La famille se retrouve souvent en première ligne au moment du retour au domicile. La mise en place d’un cadre de partenariat étroit entre le patient, ses proches et l’équipe soignante est judicieuse.

 

Fausses croyances

La personne dépressive est, dans bien de cas, gênée par ce qui lui arrive. Souvent, elle parle peu de sa dépression, elle a honte d’en informer ses proches, ses collègues, son employeur par peur des jugements, des critiques comme si elle était responsable de son état.

Or, il est préférable pour la personne dépressive de ne pas éviter le sujet et d’en parler de façon plus ou moins ouverte en fonction du lien de confiance existant avec la personne à qui elle s’adresse.

 

La dépression, ce n’est pas quelque chose que l’on s’imagine, c’est une maladieN’importe qui peut en souffrir. Personne ne choisit d’être dépressif.

Certaines croyances ou idées reçues empêchent la reconnaissance de la dépression, la pose du diagnostic et la mise en place d’un traitement adapté car les patients sont souvent réticents à l’idée de consulter.

Les idées reçues sont construites et transmises par l’environnement familial, social, culturel et par l’histoire de chaque individu. C’est souvent la méconnaissance de la maladie et les fausses croyances associées qui nous influencent.

 

Idées reçues / fausses croyances sur la dépression dont il faut se défaire :

  • J’ai un coup de blues, ça va passer.
  • Je suis un peu déprimé, ça va aller, c’est un mauvais moment à passer.
  • Je suis fatigué, c’est normal car j’ai beaucoup travaillé ces dernières semaines.
  • J’ai pas mal de stress en ce moment, c’est pour cela que je suis dans cet état.
  • Je me plains tout le temps.
  • Une personne dépressive est faible et manque de volonté. Elle n’est pas malade.
  • J’ai honte de ce qu’il m’arrive.
  • C’est de ma faute si je suis dépressif.
  • Mon médecin ne peut rien faire pour moi.
  • Il n’existe pas de traitement efficace contre la dépression.
  • Si je prends des médicaments pour ma dépression, je vais devenir dépendant.
  • Je ne vais pas chez le psychiatre, je ne suis pas fou.

Pour la personne en souffrance, les préjugés et les fausses croyances des autres sont accablants. La personne dépressive aura tendance à s’isoler davantage, pour fuir ces idées reçues et les jugements associés qui augmentent son manque d’estime d’elle-même.

Le mal-être de chaque patient dépressif est réel et individuel. Même si le patient a, comme on dit souvent, « tout pour être heureux ».

Les idées reçues sont entretenues par la société mais également par le malade lui-même. Certaines personnes pensent qu’elles sont faibles, qu’elles ne sont pas malades, qu’elles peuvent gérer cela seules, sans traitement.

Le premier pas consiste à accepter l’existence de la maladie et de consulter un médecin. La dépression est une maladie invalidante, qui peut toucher chacun d’entre nous et représenter un réel danger si elle n’est pas traitée.

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